Commerce animalier Les animaux dénoncent

Je vais vous raconter
Che que des copains chats et des copains chiens nous ont dit
avec un gros qui leur faisait très mal



Miaou Wouff

Salut Canaille, Salut Kenny

Dites, vous avez l'air de bien vous porter tous les deux.
Vous avez l'air vraiment très heureux.
Est-ce l'amour de vos maîtres qui vous rend si beaux ?
Ben dites donc vous en avez de la chance !

Nous, on voudrait bien trouver une Mamychat et un Papchat
Qui sachent nous aimer comme les vôtres.




Mais, hélas, nous ont est nés jouets.
Nous avons été très tôt enlevés à nos mamans,
Avant même d'avoir appris à manger,
Appris la propreté et tout ce qu'il faut savoir
Pour être un animal bien élevé.




Encore fragiles et pas en bonne santé,
Dans des caisses pêle-mêle on nous a entassés
Comme des colis de marchandises rangés.
Puis dans un camion on nous a empilés.
On a voyagé comme ça longtemps, trop longtemps



Des jours, des nuits, on a beaucoup souffert
De faim, soif, chaud puis froid, on étouffait, on manquait d'air.
Beaucoup d'entre nous sont morts, épuisés, déshydratés, asphyxiés
Pendant le trop long trajet de galère.
Qu'allions nous devenir ? Le gros mystère...




Puis arrivés à destination, on nous a débarqués.
Les caisses sur le quai, pour un tri à faire.
Les morts, les malenpoints jetés à la poubelle
Et ceux qui, comme nous, ont résisté,
Remis dans des cages, au fond d'un magasin, alignées
Entre les aquariums et les cages à oiseaux.




Puis des gens passaient, repassaient
Et devant nous parfois s'arrêtaient,
Nous regardaient, "qu'il est mignon" ils disaient.
De nos regards tristes on suppliait
"Sortez nous de la s'il vous plait".
Devant l'indifférence de beaucoup de gens,
Nos espoirs disparaissaient.
Certains pleuraient, d'autres mouraient.





Quel était le sort qui nous attendait

*Texte et mise en page Gualyvo (AG) avril 2010*

Le jour de notre achat

Puis, que se passe t'il ce jour ?
Voila un couple qui revient vers nous
Avec un vendeur, que la cage il ouvre
Ah ouf ! C'est bien pour nous.
Mon frère et moi on nous sort de là.
On passe de bras en bras.




Ils discutent leur choix, celle-ci, celui-là.
Le mâle il lève la patte, ça agace.
La femelle est un risque, des petits on n'en veut pas.
Les enfants arrivent avec des cris de joie
En nous voyant, deux tites boules de poils.
Les enfants, quel est votre choix ?
En coeur il crient : je veux celle-là.
Moi je veux le petit chat là- bas.





C'est ainsi qu'ils nous emmènent le petit chat et moi.
Passé à la caisse, on me met collier et laisse.
Le petit chat dans une panière de voyage.
Les enfants nous prennent, ils sont très fiers.
Et nous, dans nos coeurs, de les voir heureux,
Nous sommes tout autant qu'eux très heureux.
On se dit enfin! A nous la chance et le bonheur.




Mais hélas pas pour longtemps.

On devient encombrant
L'abandon

Nous n'avons pas appris la vie de famille,
dans une maison comment on vit.
Savoir sortir pour faire le pipi,
savoir jouer sans faire de bêtises.





Les parents, au lieu de nous apprendre,
Sont devenu très méchants.
Les enfants nous délaissaient pour d'autres jeux.
On devenait déjà un grosse charge.




Mes premières chaleurs laissaient des traces
Sur le sol de la maison, d'où la colère de la dame.
Dans le couple des scènes de ménage.
Le petit chat était un mâle,
Devenu grand faisait ses marques
Pour marquer son territoire.
Et ça non plus l'odeur elle n'aimait pas.
Nous ne sommes plus les gentilles boules de poil
Qu'ils aimaient prendre dans les bras
Mais l'encombrant animal que l'on n'aime pas.
La dame en colère chassa le chat
Que sur la route une voiture happa.
Un passant le ramassa, le conduit à la SPA.
Mais moi, lors d'une promenade,
Dans un bois à un arbre on m'attacha.
Je les ai vu partir sans même un regard.



C'est là qu'on m'abandonna

*Texte et mise en page Gualyvo (AG) avril 2010*

Arrrivé a la SPA
Quel sera mon sort?


Combien de jours, combien de nuits ?
Avant que je ne m'éveille sur la table du vétérinaire ?




je tremblais, j'était tout maigre,
Mon pelage était très laid.
Qu'allait il me faire ?
Me chercher une autre famille
Qui peut ête aussi m'abandonnerait ?
Ou la piqûre pour à tout jamais m'endormir,
Peut être la solution pour ne plus jamais souffrir ?


Miaououi Canaille, Kenny,
De ma cage ou l'on m'a enfermé avec d'autres chats,
J'ai vu Billy dans un triste état arriver à la SPA.


Je n'ai même pu avoir le droit
De lui faire un câlin pour nos retrouvailles.
On l'a enfermé dans un box trop étroit
Et comme moi il attend désespérement
De séduire à nouveau un visiteur
Pour sortir enfin de ce cauchemar.

Et si la chance ne nous sourit pas à temps,
On rejoindra les autres dans le couloir
Ou nous attend la piqure finale pour le sommeil étenel.

Tel est le triste sort des animaux objets de convoitise




Nés dans les usines, exposés dans les magasins,
Que l'on achète, caprice de l'instant.
C'est si mignon, si craquant,
Mais qui devient lassant.

*Texte et mise en page Gualyvo (AG) avril 2010*

Du fond du nous vous faisons notre prière




Vous nous aimez alors s'il vous plaît :

Faut arrêter de nous prendre des jouets,
Faut arrêter de nous prendre pour des objets,
Faut arrêter dans des magasins de nous acheter,
Pour le commerce d'animaux encourager,
Pour que les éleveurs qui deviennent usines



Prennent nos parents pour des machines à reproduire,
Pour que leur petis ne puissent souffrir
Du sort d'objets de convoitise, d'un instant de caprice,
qu'à son triste sort on abandonne ensuite.

Vous nous aimez, alors pensez avant de nous acheter que

Nous, animaux, comme vous, êtres humains,

Nous avons un qui aime et qui souffre.

Il est demandé à tous ceux et celles
qui souhaitent utiliser et diffuser ce poème,
de respecter ces conditions :