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| Sujet: Des pièges à ours déposés en Couserans Jeu Déc 29 2011, 09:32 | |
| Publié le 29/12/2011 07:41 | Laurent Gauthey
Des pièges à ours déposés en CouseransLe Couserans compte une quinzaine d'ours sur la vingtaine recensés sur la chaîne pyrénéennes/ Photo DDM, Florent Raoul, archives. Plusieurs dizaines de « pièges à ours » ont été disposées au fond de la vallée de l'Orle, dans le Biros, en Couserans : du miel, du verre pilé, un produit toxique, et de la térébenthine. La gendarmerie a ouvert une enquête. C'est un éleveur qui les a découverts, et a prévenu la gendarmerie. A la mi-décembre, plusieurs dizaines de « pièges à ours » ont été découverts, au fond de la vallée de l'Orle, à proximité du parking dit de « La Pucelle ». Des pots, des gobelets, des barquettes : tous ces récipients contenaient du miel mélangé à du verre pilé ou à un produit supposé toxique, aujourd'hui en cours d'analyse. Tout autour avait été répandu de la térébenthine, dont on sait que l'odeur attire les ours. Ni slogan, ni revendication : la mise en place de ce dispositif n'a pas été signée. Cependant, son but n'a rien de mystérieux. Il s'agissait bien de « pièges à ours », qui n'ont pas fonctionné : aucune trace de passage du plantigrade n'a été décelée. Mais les choses auraient pu mal tourner : les ours ont l'hibernation légère, surtout lorsque le temps est doux, ce qui était le cas voici une quinzaine de jours. Une enquête de gendarmerie a été ouverte, à la suite de cette découverte. Olivier Caracotch, procureur de la République, ne cache pas ses interrogations sur le sens de cet acte : « Il ressemble plus à une provocation qu'à une véritable volonté de nuire, estime le magistrat. Les pièges ont été déposés dans un endroit public, où on savait qu'ils seraient découverts. Ils auraient été nettement plus efficaces, et dangereux, s'ils avaient été dissimulés. Cet acte ressemble à un coup de pied dans la fourmilière ». Rémi Denjean, coprésident de l'Aspap, pour sa part, y voit, au contraire, l'illustration du désarroi et de la colère des éleveurs du Couserans : « Nous ne sommes pas responsables de cet acte et nous n'avons ni à le condamner, ni à l'encourager, explique-t-il tout d'abord. Cependant, il démontre bien qu'il n'y a pas d'acceptation sociale de la présence de l'ours dans ce territoire. Les éleveurs hésitent désormais à retourner en estive. Si la situation n'évolue pas, ce genre de choses risque de se reproduire ». Même sentiment du côté de Christique Téqui, conseiller général du canton : « Dans ces montagnes, il y a un fort sentiment de désarroi, d'impuissance et d'abandon, analyse l'élue du Couserans. On rentre dans quelque chose qui tient du désespoir. Je redoute que cet acte soit le premier avant une montée en puissance de la violence ». En Couserans, quinze des vingt ours pyrénéens recensés se sont regroupés, depuis bientôt deux ans, concentrant du même coup l'essentiel des prédations enregistrées en Ariège. Au cours de l'année, 146 dossiers d'indemnisations ont été déposés, concernant 210 ovins, 12 bovins et 5 équins. L'articleAuteur de l'article : Laurent Gauthey | |
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