Messages : 4227 Date d'inscription : 16/09/2009 Age : 73 Localisation : aquitaine
Sujet: L'abus de viande nuit à la planète Dim Mar 24 2013, 02:25
Info du 22/08/2008 5:14 pm
L'abus de viande nuit à la planète
La consommation mondiale en viande a doublé en 20 ans et continue de croître. Afin de satisfaire la demande, l'élevage intensif et l'élevage extensif se sont largement démocratisés. Cette tendance a des conséquences écologiques néfastes : l'élevage est aujourd'hui responsable de 18% des émissions de gaz à effet de serre et représente une cause de déforestation et de pollution. Par ailleurs, l'élevage industriel, qu'il se destine à l'alimentation ou à l'exploitation de fourrure, pose toujours le problème de la souffrance des animaux.
Bétail près de Los Pinos - Argentine Yann Arthus-Bertrand
Entre 1990 et 2010, la consommation mondiale de viande est passée de 143 à 286 millions de tonnes. Elle a donc pratiquement doublé en 20 ans (1). Elle pourrait doubler encore d'ici à 2050. (2) La consommation croît plus particulièrement dans les pays en développement parce que leur population augmente et parce que leur régime alimentaire évolue - des populations parfois sous ou mal nourries accèdent à une alimentation plus riche. Elle atteint aujourd’hui environ 30 kg de viande par an et par habitant, contre 80 kilo dans les pays industrialisés. (3)
Dégradations environnementales
L’élevage requiert des surfaces importantes : c’est l’activité humaine qui utilise le plus de terres. Selon la FAO, les pâturages occupent 26 pour cent de la surface émergée de la terre, tandis que la production fourragère requiert environ un tiers des terres arables. (4) En particulier dans les zones arides, le surpâturage favorise l’érosion des sols.
L’élevage extensif est la principale cause de déforestation en Amérique. La FAO estime qu’entre 2005 et 2010 le couvert forestier diminuera de 1,2 million d'hectares en Amérique centrale et de 18 millions d'hectares en Amérique du Sud. D'ici 2010, respectivement 62 et 69% des terres défrichées d'Amérique du Sud et d'Amérique centrale seront converties en pâturages. (5)
La protection des animaux dans les élevages
La Convention européenne sur la protection des animaux dans les élevages, entrée en vigueur le 10 septembre 1978, s'applique aux animaux d'élevage, c'est-à-dire aux animaux élevés ou gardés pour la production de denrées alimentaires, de laine, de peaux, de fourrures ou à d'autres fins agricoles. Sont visés, en particulier, les animaux dans les systèmes d'élevage intensif. La protection garantie par cette Convention vise à éviter de causer à l'animal toute souffrance ou tout dommage inutile, en raison de ses conditions d'habitat, d'alimentation ou de soins. La Convention impose également le contrôle de la condition et l'état de santé des animaux, ainsi que celui des installations techniques utilisées dans les systèmes d'élevage intensif, en vue de préserver le bien-être des animaux. (1) En matière de bien-être animal, la France semble être en retard, notamment par rapport au Royaume-Uni. (2)
(1) Convention européenne sur la protection des animaux dans les élevages
(2) Le Monde
Manger allégé en CO2
La production de viande exige des quantités importantes de ressources. Ainsi, pour produire un kilo de viande de bœuf, il faut environ sept kilos de céréales - deux kilos seulement pour du poulet. Et comme il faut entre 1000 et 2000 litres d’eau pour produire un kilo de blé, cela signifie qu’il faut plus de 10 000 litres d’eau pour un kilo de bœuf. En termes d’émissions de gaz à effet de serre, un kilo de bœuf issu de l’élevage intensif équivaudrait à une trentaine de kilos d’équivalent CO2 ; presque dix fois moins pour un kilo de volaille (les chiffres varient selon les calculs). C’est pourquoi Rajendra Pachauri, président du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) et récent prix Nobel, invite à manger moins de viande et en particulier moins de bœuf.
La culture du soja est l’autre grande cause de déforestation en Amérique latine. Or, elle est principalement destinée à l’exportation pour nourrir les élevages intensifs occidentaux.
Toujours selon la FAO, l’élevage est une source importante de pollution de l’eau, libérant dans les cours d’eau des déchets animaux, des antibiotiques, des hormones. Les tanneries déversent des produits chimiques. Le secteur engendre aussi près des deux tiers de l'ammoniac d'origine anthropique, qui contribue aux pluies acides. Il est responsable de 18% des émissions de gaz à effet de serre, soit plus que le secteur des transports. (6)
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Kenny fondatrice Fondateur Administrateur
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Sujet: Re: L'abus de viande nuit à la planète Dim Mar 24 2013, 02:44
14.03.2013
UNE JOURNÉE SANS VIANDE
Tobias Leenaert a fait pression dès 2009 pour que de nombreux sites de restaurations collectives (opitaux, écoles, administrations...) de Gand ne servent plus de viande le jeudi. Pour lui, manger moins de viande ou être végétarien participe à la santé, au bien-être animal et la lutte contre le réchauffement climatique.