Kenny fondatrice
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 | Sujet: Les crapauds victimes de la mode sac à main  Sam Oct 19 2013, 23:19 | |
| Manquait plus que ça la honte de l'homme tous les animaux vont ils donc être les victimes de leur mode abominablement cruelle et stupide, alors que nous avons tant de beaux et magnifiquex textiles
voila qu'on sacrifie aussi les crapauds pour faire des sacsInfo Midi Libre du 20.10.2013Drôle de mode : à Millau en Aveyron,
le crapaud australien devient bête de luxe A la mégisserie Alric, Jean-Charles Duchêne a relevé le défi de teindre cette peau : Le crapau est plsu dense que l'agneau, le colorant se fixe plus vite Des crapauds desséchés et tannés qui viennent d’Australie, sont colorés et traités à Millau en Aveyron pour devenir accessoires de luxe vendus dans le monde entier, de Tokyo à Pékin, New York, Paris ou Berlin.Il était une fois un crapaud buffle, catastrophe écologique en Australie, qu’une bonne fée venue de Pologne décida de métamorphoser en sac et autres porte-monnaie pour toutes les "fashionistas" de la planète et qui vint à Millau, dans l’Aveyron, pour leur donner des couleurs plus appétissantes.Pari gagné, puisque ces crapauds suscitent désormais l’engouement tant des hommes que des femmes qui portent la peau du batracien teinté en fuchsia, bleu turquoise, jaune curry ou vert vif, en bracelet, ceinture, sautoir, minaudière... Même les plus classiques ont troqué l’or et les perles pour cet hypnotique gri-gri des temps modernes, au cuir fragile et dont les yeux sont remplacés par des cristaux ou des pierres semi-précieuses.
Tout commence à Paris il y a près de trois ans"Un ami m’avait offert une petite grenouille néozélandaise porte-bonheur empaillée qui me dégoûtait mais a fini par me fasciner", raconte l’instigatrice de cette métamorphose, Monika Jarosz, 35 ans, installée dans une ancienne laiterie de Belleville. Arrivée en France il y a douze ans, d’Ostrowiec Swietokrzyskie en Pologne, cette jeune femme brune au teint pâle a débuté dans le mannequinat avant de faire ses débuts comme styliste.
"Quatorze étapes avant de pouvoir teindre les peaux" Monika Jarosz, styliste"Plus je touchais la grenouille et plus l’idée de créer quelque chose de très fort comme un bijou a pris forme. Mais j’adore les animaux et il fallait que ce soit de la récupération", ajoute-t-elle.Monika s’adresse alors à des restaurants cuisinant des cuisses de grenouille... en vain. Puis elle découvre l’existence d’un crapaud buffle venimeux provenant d’Amérique du Sud, introduit en Océanie il y a plusieurs décennies pour y détruire les coléoptères et qui a tant proliféré que les défenseurs de l’environnement se joignent aujourd’hui à l’armée australienne pour tuer le batracien devenu nuisible à l’écosystème. Avec l’aide d’un taxidermiste de Cairns en Australie, la créatrice récupère les dépouilles "dont le traitement nécessite quatorze étapes avant de pouvoir les teindre et les travailler".
Et les crapauds deviennent accessoires de mode C’est dans un atelier de maroquinerie de luxe de Romainville, en banlieue parisienne, qu’entre les mains d’Hacen, de Fafa et de Béja, les crapauds deviennent des accessoires de mode de luxe fabriqués à la main et estampillés “made in France”.Auparavant, ils sont teints à Millau, à la mégisserie Alric, spécialisée dans la coloration des peaux d’agneau. "Lorsque j’ai appelé Jean-Charles Duchêne (patron de la mégisserie) pour un devis, il a cru à une blague", raconte Monika Jarosz. Jean-Charles Duchêne, qui travaille avec les maisons de luxe françaises et européennes, comprend qu’il va devoir "apprivoiser la bête"."J’ai été surpris mais ses créations ont plu et j’ai voulu l’aider. C’était un challenge à relever car on a dû s’adapter à la matière , explique- t-il. Le crapaud est plus dense que l’agneau, le colorant se fixe plus vite et il en faut moins."
"Le crapaud qui se transforme en prince charmant... "Avant d’arriver en Aveyron, Monika réceptionne à Paris les crapauds desséchés et tannés qui viennent d’arriver d’Australie. Elle réexpédiera àMillau ces sortes de mini-carpettes de 10 à 20 cm de long, gris pâle, où trônent les têtes comme celles de tigres."Je ne mise pas sur le gothique, ce qui m’intéresse c’est le conte de fée, le crapaud qui se transforme en prince charmant... », assure-t-elle en embrassant l’un des batraciens turquoise, transformé en porte- monnaie qu’elle vend entre 220 € et 250 €. Compter 1 200 € pour un grand sac.Après un galop d’essai dans une galerie d’art, Monika a lancé sa marque,Kobja (verlan de petite grenouille en polonais) qu’elle vend dans des boutiques de luxe ou concept stores à Tokyo, Pékin, New York, Paris et Berlin. Midi Libre du 20.10.2013 | |
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