Tortue luth http://fr.wikipedia.org/wiki/Tortue_luthMais, si la tortue luth est une espèce en voie de disparition, c'est majoritairement à cause de l'homme. La première raison est la pollution des eaux. À titre d'exemple, la tortue luth confond les sacs en
polyéthylène rejetés dans la mer avec des méduses, les mange et ne peut les régurgiter, ce qui leur provoque une
occlusion gastrique ou intestinale. C'est la plus grande cause de mortalité de l'animal. Un autre facteur est la multiplication des filets de pêche qui piègent sous l'eau les tortues et provoquent leur mort par
noyade. En effet, la tortue luth, étant incapable de nager à reculons, ne peut s'en libérer. On peut ajouter la réduction de son espace disponible, notamment la perturbation des lieux de ponte par les constructions littorales, par exemple.
Enfin, la prédation humaine, en elle-même, est traditionnellement faible car la chair de l'animal n'est pas considérée comme comestible. Même si cela prête à controverse, il semblerait que la tortue luth soit l'une des deux tortues dont la chair est toxique. Elle contiendrait de la chelonitoxine et les symptômes liés à sa consommation vont de la
nausée ou du
vomissement jusqu'au
coma voire à la mort.
Pourtant, la prédation a tout de même augmenté puisque les œufs de l'animal, déjà utilisés traditionnellement dans l'alimentation des Kali'nas ou des Indonésiens, sont devenus la cible de nombreux braconniers. En effet, les œufs de tortue luth sont considérés comme aphrodisiaques au Mexique[32]. La chasse de l'animal en lui-même est parfois même constatée. Au
Togo, notamment, des féticheurs réduisent la carapace de l'animal en poudre, la mêlent à du miel et s'en servent comme remède contre les
syncopes infantiles. La graisse est utilisée contre les
rhumatismes. Les carapaces, par ailleurs, sont aussi parfois utilisées dans l'art traditionnel local (une centaine d'entre elles est exposée au Musée de Géologie de l’Université de Togo). Dans certains pays, les femelles sont tuées et leur peau est transformée en bijoux et autres souvenirs touristiques.
Menace sur les tortues marines Les populations de tortues de mer semblent avoir été autrefois très denses et importantes. Leur chasse à grande échelle pour leur viande, graisse ou carapace semble ancienne, et les populations côtières ont «
toujours » récolté les œufs de tortues.
Aux Antilles, parmi les premiers chroniqueurs, le Père Breton, le Père Du Tertre et le Père Labat estimaient qu'elles étaient sans doute déjà moins nombreuses que quand les premiers habitants de ces îles les ont découvertes vers 2000 ans avant J. C.. Mais au XVIème et XVIIème siècles, ces reptiles étaient encore très communs. Le Père Du Tertre (
1667-
1671) pour la Guadeloupe écrivait : «
(...) on ne saurait croire combien de lamantins, de tortues et tous les autres poissons se plaisent autour des îlets. Il semble que la grande mer s’en épuise pour les remplir ; car je suis très certain que pendant les dix premières années que l’isle a été habitée, on a tiré chaque année plus de trois à quatre mille tortues, un très grand nombre de lamantins, et que l’on en tire encore tous les jours quantité, et il s’en tirera jusqu’à la fin du monde sans les épuiser (..). ». Cette prédiction ne s'est par réalisée. En 1976, Kermarrec parlait pour la zone caraïbe d'
un véritable génocide, qui a, au début des années 1990, engagé l'administration française à, théoriquement, strictement
protéger les tortues marines des Antilles françaises
[19]. 15 ans après, un début de restauration des effectifs de certaines espèces de tortues marines semble en cours dans les caraïbes françaises.
Mais dans le monde, toutes les tortues marines restent menacées, la tortue luth étant en danger critique d'extinction (
liste rouge de l'UICN).
La plus grande menace actuelle est la pêche accidentelle au
palangrier ou au
chaluts, notamment lors de la pêche au
thon. Il est estimé que 40 000 tortues meurent chaque année de la pêche au palangrier. D'après des chercheurs du 24
e congrès sur la conservation et la biologie
des tortues marines au Costa Rica, la tortue luth n'a plus que dix ans avant extinction si rien n'est fait pour régler ces problèmes.
Des changements simples et peu chers comme des hameçons plus gros ou des pièges dont les tortues peuvent s'échapper peuvent faire chuter de manière spectaculaire le taux de mortalité.
D'autres dangers sont les
déchets marins flottants tels que des filets de pêches abandonnés dans lesquels elles sont piégées et se noient ou les
sac plastiques qu'elles prennent pour des
méduses (un de leurs aliments) et leur provoquent des
occlusions digestives et/ou un faux sentiment de
satiété.
Avertissement légal posé à
Boca Raton, en
FlorideLe développement touristique ou l'urbanisation de certaines plages de ponte
[20] est également une sérieuse menace pour les tortues de mer. Il y a donc eu un mouvement pour protéger ces zones de ponte, parfois même par la police. Dans certains endroits comme en
Floride, après qu'une tortue a pondu ses œufs, ceux-ci sont ramassés et replacés dans des nurseries où ils sont protégés. Ce n'est pas la meilleure solution car les tortues reviennent pondre sur leur plage d'origine.
La pollution lumineuse est une autre cause de mortalité, mais la réglementation de l'éclairage peut éviter que les bébés tortues ne confondent les lumières artificielles avec celle de la Lune ou du Soleil sur la mer et n'aillent dans la mauvaise direction après l'émergence.
Le braconnage et le marché noir de la viande ou des œufs de tortue reste un problème dans le monde entier, spécialement en
Inde,
Indonésie et chez les nations côtières d'
Amérique latine. Des estimations font état de 35 000 tortues tuées par an au
Mexique et autant au
Nicaragua.
Chasse traditionnelle Sur les plages au moment de la ponte, les tortues sont renversées sur le dos, puis au petit matin emmenées. Mais beaucoup de tortues sont prises dans des filets fixes ou dérivants. En
Haïti les pêcheurs utilisent des dispositifs appelés "fol" constitués d'une nappe de filet avec beaucoup de mou. Un autre dispositif de capture appelé "bobèche" est composé de morceaux de bois rappelant la forme d'une tortue et l'ensemble est recouverte d'alèses de filets dans lequel vient s'emmêler la tortue mâle qui croyait avoir affaire à une femelle.
Dans l'
Océan Indien et dans l'
Océan Pacifique, la queue d'
Echeneis naucrates, un rémora, est attachée et la tortue est pêchée lorsque celui-ci se fixe sur sa carapace.
:study:la suite : http://fr.wikipedia.org/wiki/Tortue_marine