Lapétition.bE
Abolition de la corrida : l'appel de Mimizan
URL Courte : http://10245.lapetition.be/Depuis janvier 2011, la corrida est inscrite au patrimoine culturel de la France. Cette décision, prise en toute discrétion et contre l’avis du peuple français a dès lors soulevé de nombreuses actions citoyennes sur l’ensemble du territoire. Ces actions ne sont pas l’œuvre d’extrémistes-hystériques mais de citoyens qui interrogent rationnellement la loi dans un souci de justice et demandent l’abolition de la corrida et sa désinscription du patrimoine français.
LETTRE OUVERTE A NOS RESPONSABLES POLITIQUES, GOUVERNANTS ET LÉGISLATEURS
Nous citoyens français soucieux de justice, et attentifs à ce que ses principes soient inscrits dans le droit, demandons solennellement à nos responsables politiques que le respect des animaux en tant qu’êtres sensibles et conscients soit inscrit dans la loi sans dérogation possible.
Selon le droit en vigueur (article 521-1 du code pénal), il est interdit d’exercer des sévices graves, ou de commettre un acte de cruauté envers un animal domestique, apprivoisé, ou tenu en captivité. Or, l’alinéa 7 stipule que ces dispositions ne sont pas applicables pour les courses de taureaux (corridas) et les combats de coqs lorsqu’une tradition locale ininterrompue peut être invoquée.
Si des lois ont été promulguées pour la protection des animaux, c’est pour la bonne raison qu’un historique de pratiques leur causant des souffrances volontaires était établi. Aussi, la loi ne peut logiquement exclure de son observation ceux qui revendiquent ouvertement le droit de se livrer à des sévices graves, des actes de cruauté, et de mise à mort sous prétexte de tradition. Au contraire, la loi devrait avoir le souci de rappeler fermement l’égalité de tous devant ses énoncés fondateurs, et ne pas se trahir en prévoyant des dérogations à ses propres principes. Une vigilance législative particulière serait de mise, lorsque ceux qui tentent de se soustraire à son obéissance en tirent un avantage pervers ou vénal.
C’est pourquoi, engageant notre responsabilité de citoyens attachés aux valeurs de justice, d’égalité et de démocratie, et usant de notre droit à interroger la loi et ceux qui la font :
considérant la contradiction intenable du droit en vigueur concernant les animaux,
. parce que les animaux souffrent tous également des sévices qui leur sont infligés quelle que soit la région,
. parce que la cruauté n’est pas une tradition défendable,
. parce que faire souffrir ou tuer n’est pas de l’ordre de la liberté individuelle,
. parce que les justifications artistiques, culturelles, ou philosophiques concernant les sévices, actes de torture, ou atteinte volontaire à la vie, sont de l’ordre du fantasme subjectif et que par conséquent elles ne peuvent légitimer des lois acceptables par tous,
. parce que notre devoir éducatif envers les plus jeunes est de les guider vers le renoncement aux comportements violents, par l’exemple, et en évitant de les confronter à des situations génératrices de traumatismes,
et parce que tous les citoyens sont constitutionnellement égaux devant la loi,
nous demandons instamment que l’exception prévue à la protection des animaux sous couvert de tradition locale ininterrompue soit abrogée dans la loi. La conséquence en sera le retrait de la corrida au patrimoine culturel immatériel français. Cette inscription constitue une offense grave à l’idée même de culture, aux valeurs éducatives ; elle œuvre sournoisement contre le droit et est une honte pour notre pays.
Auteur : Isabelle James France Début : 02/08/11 Fin : 01/08/12
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