Information reçu de la Sépanso Dordogne
Du caméléon à la raie manta, ces espèces menacées
| La grenouille bénite (Ranitomeya benedicta) fait son entrée au classement cette année. Elle est considérée comme vulnérable. Comme elle, 26 nouvelles espèces d’amphibiens sont répertoriées cette année, c’est l’un des groupes les plus menacés. |
Ce caméléon Tarzan (Calumma tarzan), originaire de Madagascar, fait partie des nombreuses espèces de reptiles endogènes (que l’on ne trouve que sur cette île) malheureusement en danger critique d’extension. Recensé depuis peu, et donc longtemps ignoré des plans de conservation, il fait désormais partie des priorités de l’UICN.
Le fameux coco de mer (Lodoicea maldivica) pourrait disparaître à cause de sa seule forme évocatrice. Il a vu son statut passer de vulnérable à en danger dans cette liste rouge 2011. Connu pour ses propriétés supposées aphrodisiaques, le coco de mer est menacé par les feux et la collecte illégale de ses noix qui alimente un immense marché noir.
Dans sa liste rouge, l’UICN montre que la situation est particulièrement grave pour les thons. Cinq des huit espèces de thons sont dans les catégories menacées ou quasi menacées. Elles comprennent le thon rouge du sud, le thon rouge du nord (photo ci-dessus), le thon obèse, le thon jaune, le thon blanc.
De nombreuses plantes tropicales sont menacées. Les îles des Seychelles sont particulièrement en situation de risque. Sur les 79 espèces de fleurs des Seychelles étudiées, 77% font face à un risque d’extinction, dont la Begonia des Seychelles ci-dessus.
C’est l’une des très mauvaises nouvelles de cette liste rouge. Cette sous-espèce de rhinocéros noir d’Afrique de l’Ouest (Diceros bicornis longipes) est désormais officiellement déclarée éteinte. « Dans les cas du rhinocéros noir de l’Ouest et du rhinocéros blanc du Nord, la situation aurait pu avoir des résultats très différents si les mesures de conservation suggérées avaient été mises en place », regrette dans un communiqué Simon Stuart, le président de la Commission de sauvegarde des espèces de l’UICN.
Le sapin d’eau chinois (Glyptostrobus pensilis) était jadis très répandu en Chine et au Vietnam. Aujourd’hui, il est considéré comme en danger critique d’extinction à cause des coupes au profit de l’agriculture intensive. En Chine, il ne subsiste aucun plant sauvage. Au Laos, la dernière grande forêt de ces sapins a été détruite par une inondation volontaire dans le cadre de la construction d’un projet hydraulique. Selon l’UICN, elle pourrait disparaître très rapidement.
Le cheval de Prjevalski (Equus ferus) était considéré comme disparu à l’état sauvage en 1996. Grâce à un programme réussi de réintroduction, il reste désormais 300 specimens à l’état sauvage. Il reste bien sûr toutefois sur la liste rouge.
Jusqu’à il y a peu, on ne connaissait qu’une espèce de raie manta, mais de nouvelles comparaisons des observations de terrain ont révélé qu’il y a en fait deux espèces de raies manta. Ici, la raie manta de récif (Manta alfredi), immédiatement classé comme vulnérable.
Comme le caméléon Tarzan (Calumma tarzan), ce geckos appelé Paroedura masobe est recensé pour la première fois en 2011. Il bénéficiera des prochains programmes de protection à Madagascar.
La raie manta géante, découverte cette année comme sa cousine la raie de récif, est la plus grande raie vivante : elle peut atteindre plus de sept mètres d’envergure. Elles sont la cible de pêches illégales pour leurs branchies filtrantes vendues à très grand prix pour être utilisées dans la médecine traditionnelle chinoise.
Toujours plus victimes des braconniers, les rhinocéros sont les animaux dont la situation s’est la plus dégradée cette année. Seule exception notable, la sous-espèce de rhinocéros blanc du Sud (Ceratotherium simum simum) dont on estime que la population sauvage est passée de moins de 100 individus à la fin du 19ème siècle à plus de 20 000 aujourd’hui.
La grenouille de Summers (Ranitomeya summersi) est considérée comme en danger d’extinction. Elle est menacée par la perte de son habitat et du commerce international illégal d’animaux de compagnie.
Diaporama - L'Union pour la conservation de la nature vient d'actualiser sa liste d'animaux en voie de disparition. Ils sont plus de 62 000.Le Baromètre de cet article Elles s’appellent caméléon au nez bizarre, coco de mer ou encore raie manta géante. Ces animaux font partie de la liste rouge des espèces menacées de l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature), actualisée ce jeudi 10 novembre.
Plus de 62 000 espèces sont désormais classées dans cette liste, par catégorie, en fonction du degré de menace de disparition (voir ci-dessous). Pour présenter les évolutions récentes, l’organisme a choisi dix espèces dont la situation s’est dégradée ces derniers mois, et deux dont le nombre de spécimens a augmenté grâce aux efforts de conservation. Retrouvez-les en faisant défiler les photos ci-dessus, ou grâce à la vidéo ci-dessous.
Voici le classement des 62 000 espèces répertoriées dans la liste rouge par degré de menace de disparition :
- Éteintes : 801
- Éteintes à l’état sauvage : 64
- En danger critique d’extinction : 3 879
- En danger : 5 689
- Vulnérables : 10 002
- Quasi-menacées : 4 389
- Faible risque/dépendant de la conservation (ancienne catégorie qui est progressivement retirée de la liste rouge) : 257
- Insuffisamment documentées : 9 709
- Préoccupation mineure : 27 124
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Pour la Nature, une force bénévole Mireille SENILLE-GUTELSecrétaire Générale SEPANSO Dordogne