Gamelle pour les chiens des SDF

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Trois associations de la métropole s'associent pour offrir à une centaine de chiens de SDF un « kit de Noël ». ... Ce dernier leur sera distribué le 22 décembre.

«On ne voit pas beaucoup d'animaux malades aux consultations en fait. Ils sont très bien soignés», souligne le Dr Philippe Goessaert.

Créée en 1998, l'association Anim'aide est composée uniquement de vétérinaires. Son but est d'aider et de promouvoir la protection animale. Dans cette optique, des consultations gratuites ont été mises en place il y a trois ans, en partenariat avec la mairie de Lille. C'est cette dernière qui paie les soins délivrés.

Une fois par mois, des vétérinaires accueillent les sans domicile fixe et leur compagnon à quatre pattes. « On n'y voit pas beaucoup d'animaux malades en fait. Ils sont très bien soignés, les propriétaires s'en occupent énormément », indique le Dr Philippe Goessaert, un des membres fondateurs d'Anim'aide. En moyenne, ce sont soixante-dix chiens qui viennent avec leurs maîtres à ces consultations. Les jeunes sans domicile fixe sont repérés par une association lilloise, Itinéraires, qui prête aussi ses locaux pour les consultations mensuelles.

L'association tourquennoise El Baraque des ch'tis copains s'est rapprochée d'Anim'aide et d'Itinéraires afin de leur proposer son opération « Gamelle pleine ». Pour la première édition de l'événement, une centaine de « kits de Noël » seront distribués aux personnes venant aux consultations gra tuites. « On peut aider les personnes via les Restos du coeur ou la Banque alimentaire, mais pour les animaux, il n'y a rien de prévu. Alors on a décidé d'organiser quelque chose », explique Laurent Fournie, le président d'El Baraque des ch'tis copains.

Anim'aide et El Baraque des ch'tis copains s'accordent toutes deux sur le fait que l'animal sert de lien social fort pour les personnes en grande précarité. « C'est peut-être le seul contact social que ces personnes auront dans une journée », précise Laurent Fournie. Pour Philippe Goessaert, « si le chien est un lien affectif très fort, il ne doit pas être un obstacle à la réinsertion de ces personnes ». •

MARION BERNARD