Info sur le 04-05-2012
Elevage de chiots de Montichiari :
il faut en finir avec l'expérimentation animale
Par
Christophe Marie Fondation Bardot
LE PLUS. C'est samedi dernier en Italie. Des militants de la cause animale ont manifesté et procédé à l'extraction des chiots élevés par "Green Hill", une entreprise qui pourvoie des animaux aux laboratoires scientifiques. Pour Christophe Marie, membre de la fondation Brigite Bardot, il faut mettre fin à l'expérimentation animale.
Des chiots libérés par des militants de la cause animale, à Montichiari, le 28 avril 2012 (FermareGreenHill/FlickR/cc)
Samedi 28 avril. Derrière les barbelés, enfermés dans des bâtiments, 2.500 beagles attendent d’être sacrifiés sur l’autel de la science. La scène pourrait se dérouler à Mézilles, dans l’Yonne, où un élevage intensif de chiens mobilise chaque année contre lui de nombreux opposants à l’expérimentation animale. Seulement, nous sommes à Montichiari en Italie, où plus de mille militants se sont réunis devant les grilles de la compagnie
"Green Hill" pour dénoncer l’expérimentation animale.
Depuis plusieurs années déjà, les activistes-humanistes agissent avec force et efficacité en Italie, contre les pourvoyeurs d’animaux de laboratoire. L’ancienne ministre du Tourisme, Michela Vittoria Brambilla (lien en italien), milite à leurs côtés pour dénoncer la vivisection. Elle a visité cet élevage et son témoignage éclaire sur le quotidien de ces malheureux cobayes.
L'air est lourd, irrespirable, mais les lucarnes doivent rester fermées "pour ne pas contaminer les cobayes" m'explique-t-on. Les chiens de "Green Hill" n'auront jamais la possibilité de sortir de ces cages, de voir la lumière du soleil, de respirer à pleins poumons. Ils ne sauront jamais ce que signifie "courir dans l'herbe". Utilisées comme des machines pour produire autant d'infortunés comme elles, les "reproductrices" s'occupent avec une tendresse désespérée de leurs petits, certaines que, cette fois encore, viendra quelqu'un qui les emportera.
Ceux qui les emportent leur réservent l’enfer, chiots devenus cobayes, victimes d’une recherche aveugle, inutile et moralement indéfendable.Samedi 28 avril, pour les opposants à la vivisection qui se retrouvent face à ce camp terrifiant, la douleur est trop forte pour rebrousser chemin et abandonner tous ces chiens à leur triste sort. C’est donc tout naturellement que certains, dans un élan de compassion, franchissent les barbelés pour sortir de leur enfer quelques femelles reproductrices et leurs chiots.
Lorsqu’ils ressortent des bâtiments, les rescapés blottis contre eux, les militants peuvent compter sur une formidable solidarité, les mains se tendent pour faire passer les chiots du camp vers la liberté. L’émotion est palpable, elle est puissante et semble toucher toutes les personnes présentes, peut-être même les policiers qui semblent rester à l’écart au moment du sauvetage.
Citoyens résistantsAlors que 12 militants sont arrêtés et risquent de lourdes peines, Brigitte Bardot intervient auprès de la ministre italienne de la Justice. Pour elle, ces citoyens "sont les résistants d’aujourd’hui", ils ont agi sans préméditation et ne doivent pas être condamnés "car ils ont fait preuve d’humanisme dans un monde où la lâcheté et l’égoïsme prédominent".
Après avoir été examinés par un vétérinaire, les chiots semblent en bonne forme mais certains d'entre eux resteront à jamais silencieux,
puisqu’on leur a coupé les cordes vocales. Dans les laboratoires, le silence est d’or, les animaux expérimentés peuvent souffrir… mais en silence !
La suite sur le +ObservateurÉdité par Henri Rouillier Auteur parrainé par Amandine Schmitt