Kenny fondatrice Fondateur Administrateur
Messages : 4227 Date d'inscription : 16/09/2009 Age : 74 Localisation : aquitaine
| Sujet: Un toréros repenti Alvaro Mura raconte Lun Aoû 27 2012, 02:32 | |
| Blog : Animal on est malAnti-Corrida un toréro au grand cœur Alvaro Mura raconte Aujourd'hui, il défend les animaux et demande le pardon de Dieu. Une interview exclusive pour Vice :
Un ex-matador
| Un jour de 1984, un taureau répondant au doux nom de Terciopelo (violet) a encorné le torero colombien Álvaro Múnera, « El Pilarico ». Et depuis ce jour-là il trace en fauteuil roulant. Múnera avait 18 ans à l’époque. Son meilleur ami, « El Yiyo », a été blessé à mort quelques mois plus tard, et le manager des deux toreros s’est suicidé trois ans après.
Múnera est devenu un fervent défenseur des droits des animaux et rien moins que l’Antéchrist pour les aficionados de la tauromachie. Maintenant, il travaille au sein du Conseil municipal de Medellín, utilisant son statut pour défendre les droits des personnes handicapées et pour promouvoir des campagnes anticorrida.
| Vice: Qu’est ce qui t’a poussé à devenir torero ?
Álvaro Múnera: Je suis né à Medellín, mon père m’a emmené voir des corridas dès que j’ai eu 4 ans. Le contexte familial était totalement pro-taurino. Chez nous, il n’y avait pas de foot ni rien, il n’y en avait que pour les taureaux. Ça représentait tout pour mon père. À 12 ans, j’ai choisi de devenir torero. Cinq ans plus tard, je suis devenu célèbre à la féria de Medellín. J’ai rencontré Tomás Redondo, qui était le manager d’El Yiyo. Il a accepté de devenir le mien aussi. Il m’a fait aller en Espagne. Je m’y suis battu 22 fois, jusqu’à ce que le 22 septembre 1984, je me fasse coincer par un taureau. Il m’a embroché la jambe gauche et m’a jeté dans les airs. Bilan : un trauma crânien et la colonne vertébrale atteinte. Le diagnostic était sans appel, plus jamais je ne marcherais. Quatre mois plus tard, je suis parti aux États-Unis pour entamer ma rééducation, et j’ai eu l’occasion d’aller au lycée. Les États-Unis sont résolument anticorrida, et du fait de mon ancienne profession, j’avais l’impression d’être un criminel. Je suis devenu un défenseur de la cause animale. Je me bats pour que chaque être vivant ait le droit d’échapper à la torture. J’espère pouvoir le faire jusqu’à la fin de mes jours.La suite | |
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