Nouv. scandale : 57 tonnes de mouton prohibé retrouvées chez Spanghero

Info : du 19.03.2013
Après le scandale de la viande de cheval, l’usine Spanghero est une nouvelle fois au cœur de la polémique avec la découverte dans ses entrepôts de 57 tonnes de mouton britannique dont l’importation est normalement interdite.

Selon RTL, le parquet de Carcassonne a reçu un signalement émanant de la Brigade nationale d’enquêtes vétérinaires. Deux lots de viande théoriquement interdite ont été découverts dans l’entreprise de Castelnaudary, découpés selon la méthode de la viande séparée mécaniquement. Avec cette technique, des bouts d’os et de moelle risquent d’être mélangés à la viande, ce qui peut engendrer un danger en cas de présence de prion, maladie de la vache folle et tremblante du mouton.

Le fournisseur mis en cause par Spanghero


Le Pôle de santé public de Paris s’est saisi de ce nouveau dossier de fraude à la viande chez Spanghero. Dans un premier temps, l’enquête devra déterminer comment l’entreprise a fait rentrer sur le sol français ce mouton interdit à l’importation. On ignore encore si la viande incriminée, destinée à la fabrication de merguez, a été commercialisée ou non.

Contactée par RTL, la direction de Spanghero dénonce « une négligence » et se dit « une nouvelle fois » « trompée par son fournisseur ».

Le même trader que le cheval


La viande de mouton prohibée retrouvée chez Spanghero a été livrée par Draap Trading, appartenant au trader néerlandair Jan Fase, déjà incriminé dans le scandale de la viande cheval, a annoncé le ministère de l'Agriculture. La viande incriminée "a été livrée par Draap Trading et facturée comme de 'l'agneau haché' avec l'étiquette 'viande dénervée d'agneau'", a indiqué le ministère. Sur la base de ces documents, l'entreprise audoise ne pouvait donc pas savoir qu'il s'agissait de viande découpée avec une technique prohibée dans l'UE. Depuis 2001 et le scandale de la vache folle, il est interdit de séparer mécaniquement dans l'Union européenne la viande sur des petits ruminants, explique le ministère. Car en raclant l'os, des éclats de moelle porteurs éventuellement d'infections peuvent se retrouver dans la viande.

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