Pour l'abolition de la chasse à courre en France

Article Notre-Planete.info du 06 juin 2013

Le son de la trompe de chasse et des meutes de chiens s'est encore fait entendre dans nos forêts. Une occasion de rappeler combien la chasse à courre peut devenir une pratique cruelle. C'est l'association One Voice qui s'insurge une nouvelle fois contre cette tradition ancrée dans la tradition française, alors qu'une loi pour son interdiction vient d'être proposée, sans grand espoir.

La chasse à courre ou vènerie est un loisir interdit dans la quasi-totalité des pays européens, mais qui continue à se pratiquer et à se développer dans près de soixante-dix départements français.
Après l'Allemagne en 1952, la Belgique en 1995, l'Écosse en 2002, l'Angleterre et le Pays de Galles ont interdit en 2004 la chasse à courre sur leur territoire. En France, cette chasse réservée à la noblesse sous l'Ancien Régime est tombée en désuétude à la Révolution puis a été réactivée par Napoléon en 1805.

Après l'Allemagne en 1952, la Belgique en 1995, l'Écosse en 2002, l'Angleterre et le Pays de Galles ont interdit en 2004 la chasse à courre sur leur territoire. En France, cette chasse réservée à la noblesse sous l'Ancien Régime est tombée en désuétude à la Révolution puis a été réactivée par Napoléon en 1805.

Sous les tenues d'apparat, les rituels et la musique ancestraux, la chasse à courre est un loisir qui peut être particulièrement cruel comme en témoignent les enquêtes et le rapport de One Voice. « Au terme de trois ans d'investigation et de participation à des dizaines de chasses, les enquêteurs ont effet mis au grand jour la réalité de la chasse à courre. "Cruel" est le qualificatif qui définit le mieux cette pratique. Cruauté dans la poursuite jusqu'à l'épuisement de l'animal. Cruauté aussi dans sa mise à mort où, souvent, l'animal est dévoré vivant par la meute avant d'être tué. Cruauté encore dans la persécution des plus fragiles : faons ou laies gestantes ne sont, en effet, pas épargnés. »

En effet, le gibier est pourchassé sans répit par des centaines de chiens, sans lui laisser aucune chance, jusqu'à ce que l'animal soit noyé de force ou se noie comme le montre cette vidéo. « Les cerfs dont la tête, maintenue par les bois, est maintenue sous l'eau pour les noyer, ou bien les animaux dont l'arrière train commence à être dévoré par les chiens qui les poursuivent sans qu'ils soient rappelés tout de suite, sont quelques uns des exemples qui, bien loin d'une théorie déjà cruelle, illustrent la triste réalité... » s'indigne One Voice.

La suite