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La chasse à l'ours blanc, un loisir en plein essor
qui ne soucie ni la France, ni le WWF
Incroyable mais vrai ! Alors que l'ours blanc voit sa population décliner dramatiquement à cause du réchauffement climatique et des pollutions, l'Homme le chasse, non pas pour se nourrir mais pour le loisir et pour l'industrie du luxe. Les prix des articles issus de l'ours blanc flambent, les agences de tourisme spécialisés dans la chasse sont surbookées. Chronique d'un délire humain soutenu par la France et le WWF...
L'ours polaire (Ursus maritimus) figure parmi les plus gros mammifères marins vivant sur terre avec un poids qui peut atteindre 680 kg ! Cela ne l'empêche pas d'être un excellent sprinteur et un excellent nageur. Il vit pour l'essentiel sur la banquise arctique, sur les glaces de mer et en mer ouverte. Il se répartit actuellement sur 5 pays : Les Etats-Unis, le Canada, la Russie, le Groenland (Danemark) et la Norvège.
Menacé par la fonte toujours plus importante de la glace de mer en été, par les pollutions dues aux activités humaines, le domaine vital de l'ours polaire et sa population régressent dramatiquement. « Depuis quelques années, les ours blancs semblent diminuer en taille, une diminution des natalités et une augmentation des mortalités sont également observées (Stirling et Parkinson, 2006). Des études démontrent également que la présence de polluants dans leur environnement affectent leur croissance (Kovacs et al., 2011). » indique Julie Langevin dans son essai universitaire sur la question.
Selon la Liste rouge de l'UICN, l'ours blanc est classé comme espèce vulnérable, en raison d'une « diminution suspectée d'au moins 30% de sa population en seulement 45 ans » ! La population sauvage d'ours blancs est estimée entre 20 000 et 25 000 individus regroupés en 19 populations connues et réparties sur un territoire de 15 millions de km2 en hiver et de 3 millions de km2 en été...........................Suite
Pour une protection plus élargie de l'ours blanc
Les Etats-Unis - soutenus par la Russie - ont rédigé une proposition visant à transférer l'ours polaire de l'annexe II à l'annexe I[2] de la CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction), dont la 16e Conférence des parties (CoP 16) s'est tenue en mars 2013 à Bangkok en Thaïlande.
Ce transfert permettrait d'accroître le niveau de protection de cette espèce en interdisant le commerce international de ces individus ou de leurs parties, sans entraver sa chasse de subsistance traditionnelle des Inuits ou le commerce éventuel des spécimens d'ours polaires à l'intérieur de chaque pays de l'aire de répartition.Or, cette proposition avait déjà été refusée à Doha au Qatar en mars 2010 ; les 27 pays de l'Union Européenne présents avaient voté contre !Aujourd'hui, les positions évoluent mais seulement 11 pays de l'Union Européenne soutiennent la proposition des Etats-Unis (avec l'absence notable de la France). La France refuse de protéger l'ours blanc
Delphine Bato, la ministre de l'Ecologie a expliqué à l'AFP que la France ne soutiendrait pas cette proposition, sur la foi des "informations scientifiques disponibles" au vu de l'état de la population. De plus, elle a déclaré : "transférer l'ours polaire à l'Annexe I serait sans effet sur la chasse et sur la fonte de la banquise qui constitue la véritable menace pour cette espèce", mais pénaliserait les Inuits qui exportent des articles d'artisanat, ajoutait-elle.
Cette déclaration irresponsable montre une nouvelle fois le manque de pertinence, de cohérence et d'intérêt du gouvernement pour les questions environnementales. En effet, la fonte de la banquise est une réalité qui n'est déjà plus possible d'enrayer, il est donc particulièrement odieux de pousser au bord de l'extinction l'ours blanc, sous prétextes d'impératifs économiques très discutables[3]. Et quand bien même, l'économie ne devrait en aucun cas être un motif de génocide !
Le WWF refuse de protéger l'ours blanc
Même son de cloche au WWF, qui se démarque de la Coalition Ours Polaire, estimant que le déclin de la population est d'abord dû au changement climatique, a indiqué Stéphane Ringuet, en charge de la question des espèces sauvages au WWF-France lors d'une rencontre avec la presse. Le WWF, rappelle que « la perte d'habitat due au réchauffement climatique, et non au commerce international, est le premier facteur du déclin anticipé » des ours.
Une position décevante et peu courageuse pour le WWF, plus enclin à exploiter l'image de l'ours blanc avec Coca Cola dans une campagne dénuée de sens que de demander sa protection élargie.Un bel exemple de greenwashing pour le célèbre emblème au Panda.
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