Kenny fondatrice Fondateur Administrateur
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| Sujet: Un an de prison avec sursis pour la fausse éleveuse de Wavrin Dim Jan 12 2014, 07:30 | |
| info du 10.01.2014 Un an de prison avec sursis pour la fausse éleveuse de Wavrin Catherine D. vivait au milieu de 150 chiens et chats, chez elle à Wavrin. En poussant la porte, les gendarmes ont aussi élucidé une affaire d’escroquerie et de faux. Catherine D. a été condamnée ce jeudi à un an de prison avec sursis. La salle d’audience est comble et réagit, par vagues d’indignation, chaque fois que sont évoquées les conditions de vie des animaux chez Catherine D. Fin octobre, près de 150 animaux, des chiens mais aussi des chats, ont été retrouvés dans la maison où elle vit avec sa mère, rue Sadi-Carnot à Wavrin. À 42 ans, Catherine D. est une femme sans âge, ni beauté, ni laideur particulière. Rien ne pourrait laisser entrevoir les faits qui lui sont reprochés : escroquerie, faux en écriture et maltraitance à animaux. Entre le 1er janvier 2010 et le 24 octobre 2013, elle a acheté et vendu des chiots. Facebook, le Bon coin lui servaient d’intermédiaires. Elle achetait à des éleveurs, revendait à des particuliers, payait avec des chèques en bois. Puis, quand les créanciers ont posé des questions, elle a inventé des décès d’animaux pour ne pas payer. Et elle a appuyé ses mensonges en fabriquant de faux documents. Avec du blanco et une photocopieuse, elle a dessiné tout un monde parallèle où de faux vétérinaires fournissaient des certificats factices, où de faux huissiers menaçaient de poursuites des clients un peu trop regardants. Catherine D. s’est improvisée éleveuse et des sommes d’argent importantes ont circulé : 134 000 € en trois ans ont estimé les gendarmes. « Qu’a-t-elle fait de cet argent ? S’est-elle enrichie ? », demande le président Lemaire. Catherine D. répond « oui », « non », tombe parfois juste ou à côté. Patiemment, le président Lemaire la reprend, la sermonne. Le comportement de la prévenue est insaisissable. Au point que le président lui fait faire un test d’écriture pour avoir confirmation qu’elle est bien l’auteur des faux.Une vie triste et glauqueSur le banc de la partie civile, cinq victimes racontent leur peine. Toutes sont des femmes. Elles ont perdu, ou ont cru avoir perdu, leur chien. D’autres l’ont retrouvé malade ou n’en finissent pas de soigner un chiot dont on leur a caché la mauvaise santé. Sur ce chapitre, les conseils des défenseurs des animaux sont venus en force : Me Patrice Grillon, avocat parisien pour la société de défense des animaux et l’association Lamart, et Me André Duthoit pour la LPA, disent d’une même voix qu’il s’agit davantage de sévices que de mauvais traitements. Ce n’est pas l’avis de la procureure, Mme Papart, pour qui la volonté de faire mal aux animaux n’est pas démontrée. Elle se dit perplexe quant à la personnalité de la prévenue. Elle requiert un an de prison avec sursis et mise à l’épreuve pendant deux ans.Catherine D. souffre de surdité. Malgré l’aide d’une interprète, elle s’exprime très difficilement. Handicap physique, mais aussi handicap social, voire mental, plaide Me Anaïs De Bouteiller. La maison de 40 m2 dans laquelle on a retrouvé les animaux est aussi le lieu de vie de Catherine D. Qui vit isolée avec sa mère malade et âgée de 80 ans. Une vie triste et glauque, peu argentée, expliquera l’avocate. Alors, Catherine D. a acheté de plus en plus d’animaux pour remplir sa vie : « Un achat frénétique, des chèques en bois… Et c’est la panique et l’engrenage. »Le tribunal a condamné Catherine D. à un an de prison avec sursis. Elle devra aussi payer 35 000 € de dommages et intérêts.Auteur : Chantal David à la source | |
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