Kenny fondatrice Fondateur Administrateur
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| Sujet: Les pommiers préhistoriques Jeu Mai 20 2010, 01:32 | |
| Bonjour J'aimerais bien savoir pourquoi Les humains se compliquent l'existance à inventer des produits pesticide chimique, qui sont nocif à l'environnement, et aux êtres y vivants, alors que la nature fait que la végétation est capable de lutter d'elle même contre les maladies. Voir ci-dessous l'article de Cécile Cassier Des pommiers préhistoriques offrent une lueur d’espoir contre les pesticides
Ce n’est pas sans raison qu’un petit coin de forêt sauvage, situé dans les montagnes du Tian Shan au Kazakhstan est comparé au jardin d’Eden. Ce site peu ordinaire accueille, en effet, des forêts de pommiers sauvages préhistoriques, lesquels seraient apparus il y a quelque 165 millions d’années. Toutefois, leur singularité ne réside pas uniquement dans leur ancienneté. Appelés Malus sieversii et pouvant atteindre jusqu’à 30 mètres de haut, ces pommiers produisent des pommes comestibles, de couleurs et de formes diverses, certaines étant réputées « sucrées et savoureuses ». Outre le fait d’être alléchants, certains de ces fruits ont développé des résistances exceptionnelles aux maladies s’attaquant au pommier, et tout particulièrement à son ennemi n°1 qu’est la tavelure. D’après l’INRA (1), les arbres de Malus sieversii présents au Kazakhstan possèdent probablement « un ensemble de gènes de résistance qui s'est perdu au cours du long processus de domestication des pommes, lors de leur voyage depuis l'Asie jusqu'à l'Europe ».
La découverte de ces pommiers atypiques n’est pas récente. On la doit à l'académicien kazakh Aymak Djangaliev, lequel a dédié sa vie à l’étude et à la protection de Malus sieversii, recensant et étudiant ses représentants. En revanche, les retombées de ces recherches pourraient s’avérer être de réels atouts face aux enjeux agricoles actuels, et notamment concernant la problématique réduction des pesticides. Ainsi, comme l’explique François Laurens, de l'unité Génétique et horticulture à l'Inra d'Angers-Nantes : « Ce travail scientifique d'une importance capitale a aujourd'hui permis qu'un vaste travail de recherche sur les résistances aux parasites de ces pommiers, démarre à l'Université de Cornell aux USA, à Oxford en Angleterre et à l'Inra d'Angers-Nantes en France". Intégrant les nouvelles variétés de fruits destinées à réduire le recours aux pesticides, la pomme Ariane fut ainsi le fruit de 30 ans de recherches.
Cécile Cassier 1- Institut national de la recherche agronomique. | |
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