Chasse Accident : info Protection des animaux .orf

Ouverture de la chasse, ou bien ouverture de la casse ? On compte déjà cinq accidents de chasse (quatre blessés et deux morts dont un enfant de 10 ans) sur les chasses à ouverture anticipée, alors que l’ouverture générale n’a pas encore eu lieu. L’ASPAS, qui propose des solutions réalistes, est exclue des débats.

A la veille de l’ouverture générale, le ministre de l’écologie organise une réunion sur la « cohabitation » avec la chasse. Mais ne siègeront que les associations de la table ronde chasse ! Aucune structure représentant les autres usagers de la nature (randonneurs, vététistes, cavaliers, ramasseurs de champignons etc.). Ni l’ASPAS, face à qui le ministre s’était pourtant engagé. En effet, l’ASPAS est très en pointe sur ce sujet, et travaille depuis des années avec ces autres usagers de la nature, des victimes et familles de victimes d’accidents de chasse !


Le 10 février dernier, l’ASPAS remettait plus de 250 000 signatures à Jean-Louis Borloo, ministre de l’écologie pour lui demander le dimanche sans chasse et d’autres mesures efficaces pour enrayer ce mal bien français : les accidents de chasse. Le ministre s’était alors engagé à ouvrir un vrai débat et à prendre, enfin, des mesures innovantes. On les attend.

Comment expliquer cette absence soudaine de l’ASPAS ? Son Président, Pierre Athanaze, ancien administrateur de l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage, et grand connaisseur du dossier, n’a rien d’un dangereux extrémiste. Mais les chasseurs semblent fuir le dialogue. De très fortes pressions ont été exercées contre l’ASPAS par la fédération nationale des chasseurs et par le président de l’ONCFS Henri Sabarot (ex numéro 2 du parti « jusqu’au-boutiste » Chasse Pêche Nature et Tradition…). Pourtant, un établissement public comme l’ONCFS, sous tutelle des ministères de l’écologie et de l’Agriculture, se doit (se devrait…) d’une neutralité exemplaire sur un tel dossier.

L’ASPAS condamne l’attitude partisane de Jean-Louis Borloo. Celui-ci a été très enclin à prendre un décret de délit d’entrave à la chasse, pour deux ou trois chasses à courre dérangées chaque année par des militants de la cause animale, mais il ne fait rien pour éviter des centaines d’accidents de chasse et des dizaines de morts chaque année suite aux « traditionnels » accidents de chasse. Pour complaire aux intransigeants dirigeants de la chasse française, le responsable de l’écologie enterre le dossier en organisant une réunion de « cohabitation » où les principaux contradicteurs ont été « évités ».

Source : ASPAS - 13/09/2010
http://www.protection-des-animaux.org/actualites/archives2.php?id_news=1843

Le dimanche 9 janvier 2011, un automobiliste circulant sur l’autoroute A31, à hauteur de la commune de Chorey-les-Beaunes (21) dans le département de la Côte-d’Or, est décédé après avoir reçu une balle de chasse en pleine tête. Ce drame n’est malheureusement qu’un exemple parmi tant d’autres des victimes de la chasse. Pour preuve, selon l’Association pour la protection des animaux sauvages (ASPAS), le même jour, un adolescent de 12 ans était tué par son père lors d’une battue.

Il y a un an, l’association avait pourtant fait parvenir au ministère de l’Ecologie alors en poste, Jean-Louis Borloo, une pétition de 250 000 signataires réclamant la fermeture de la chasse le dimanche. Sans surprise, le dimanche est effectivement le jour de la semaine qui concentre la majorité des accidents de chasse. Mais, malgré la promesse du ministre de prendre des mesures adéquates, cette pétition est, depuis lors, restée lettre morte.

Pourtant, bien qu’à risques, la chasse reste actuellement l’activité de loisir la moins réglementée d’un point de vue sécuritaire. En effet, le droit français donne aux fédérations départementales des chasseurs la liberté de rédiger leurs propres règles de sécurité. Or, source de confusion, la départementalisation des règles de sécurité fait de la chasse un véritable problème de sécurité publique.

Appelant au respect du droit élémentaire à la sécurité des autres usagers de la nature, l’ASPAS renouvelle sa demande quant à l’interdiction de la chasse le dimanche. A l’heure actuelle, la France est le seul pays d’Europe où la chasse est ouverte tous les jours de la semaine pendant la saison de chasse, laquelle est la plus longue d’Europe. Toutefois, si la France restait sourde à ses réclamations, l’association a fait savoir qu’elle saisirait les juridictions internationales afin de faire respecter les droits des usagers de la nature.

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