Un chien martyr retrouvé sur le CaminAdour (Séméac)

Info du 01.02.2013



Un épagneul femelle, portant une blessure circulaire de 3 cm de profondeur au cou, a été trouvé dimanche, vers 12 heures, sur le Caminadour à Séméac. Un promeneur a conduit l'animal chez un vétérinaire qui l'a opéré. L'association APP Équidés s'indigne, elle aussi, de cet acte de maltraitance.

Les images sont presque insoutenables. Elles témoignent de l'inconséquence des hommes. Pire, d'un acte de barbarie. Cet épagneul femelle a été trouvé dimanche, vers 12 heures, sur le Caminadour. Maigre et affamé, l'animal portait une impressionnante plaie au cou, occasionnée par une corde ou un collier. C'est un monsieur se promenant sur ce chemin avec femme et enfants qui a trouvé cette pauvre bête. Il lui a été d'autant plus facile de l'approcher que lui-même avait un chien. Comme en plus, «elle est gentille», il n'a pas eu de mal à la faire monter dans la voiture. Car elle est craintive mais pas agressive.

Direction le vétérinaire de garde à Ibos, en l'occurrence une praticienne qui a constaté «une plaie ancienne circulaire de 3 cm de profondeur». Perfusion puis chirurgie : «Il a fallu plus d'une heure pour nettoyer les tissus morts». Ce jeune épagneul, qui a 1 an ou 2, est resté pendant 24 heures à la clinique. «Il n'y a que l'homme qui soit capable d'une telle cruauté», s'émeut la «véto» qui l'a opéré. Elle a constaté que l'animal n'est «ni tatoué ni pucé». Ce qui ne va pas faciliter les recherches. «Mais si c'est une chienne volée (et donc attachée court), ils vont la chercher.» C'est pourquoi des annonces ont été placées, notamment sur chien-perdu.org

Une chance que quelqu'un l'ait vue

Les personnes qui l'ont trouvée font office de famille d'accueil pendant huit jours. Ils garderont la petite chienne tant qu'on ne trouve pas le propriétaire. Voilà qui met un peu de baume au cœur.

Car cette histoire n'a pas manqué non plus d'émouvoir Deanna Martin, d'Escondeaux et présidente fondatrice de l'APPA (Association Pyrénées protection animale)- Équidés. Elle vient au secours de tous les animaux. Y compris chevaux, vaches et brebis. Elle a été alertée de ce cas de maltraitance. Et constate que «les gens ne changent pas le collier avec la croissance de l'animal». Elle ne peut s'empêcher de dire : «Quelques mois de plus et ça lui coupait la trachée. Sans compter la douleur que ça a dû être…» L'objectif est de sensibiliser l'opinion. «Les Français croient qu'on ne trouve des animaux maltraités qu'un Espagne ou en Gouadeloupe», ajoute-t-elle, estimant que c'est beaucoup de chance que quelqu'un ait vu cet animal à cet endroit. De son côté, la vétérinaire insiste : «Je remercie beaucoup cette famille».

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Pas d'augmentation de procédures
Vice-procureur de la République, François Jardin note qu'il y a «des atteintes sur des chiens et des chats, des mauvais traitements sur du bétail. Mais pas d'augmentation de procédure dans ce domaine».

l'article sur La Dépêche