Le fidèle chien.

Coucou Les amis!
Comme promis, Kenny, Canaille, Mamychat, voici une histoire tout a fait imaginaire mais tellement réelle! J'espère qu'elle vous plaira!


Le fidèle chien.

En se mariant, Wahida devint la plus heureuse des femmes. Son mari était bon et gentil et puis il était très riche !
Il habitait dans une somptueuse villa avec ses parents et ses trois sœurs. Wahida avait bien vite compris qu’un jour toute cette immense fortune serait dans sa poche, c’est pour cela qu’elle avait accepté de se lier à cette famille sans se poser de questions.
La jeune femme ne manqua de rien. Tout le monde l’adorait, elle qui allait leur donner des héritiers ! Il fallait bien la respecter ! Cela la toucha profondément au point d’oublier la principale raison de son mariage : L’argent !
La belle famille avait tout ce qu’elle pouvait désirer et en plus ils avaient un chien ! Cet animal que Wahida n’avait jamais de sa vie vu de si près !
Dés les premiers jours de son arrivée dans la famille, elle commença à s’intéresser à lui. Chose qui déplu en quelque sorte aux membres de la famille. Pour eux, le chien n’était qu’un chien ! Un animal dangereux, féroce, sans cœur qui n’était là que pour garder la maison et éloigner les curieux. Wahida ne comprit pas pourquoi un aussi merveilleux animal pouvait être traité de la sorte. Elle essaya de s’en approcher mais elle reçut des avertissements de la part de celui même qu’elle voulait mieux connaître. Cela la terrorisa au point de le mettre à l’écart pendant des jours, mais comme elle avait beaucoup de temps libre, elle essaya encore une fois. Le chien qui était attaché avec une chaîne en fer la regarda avec l’air de se dire : Mais qu’est-ce qu’elle veut faire de moi, cette fille qui va hériter de tout y compris de ma niche et de ma personne ?
Wahida lui donna un gâteau, il refusa de le manger. Elle s’assit alors près de lui et se mit à lui parler. Elle avait des choses à raconter. L’animal prit ainsi l’habitude de la voir et il finit par l’apprécier. Elle était bien la seule à lui parler, lui, le chien ! Elle lui donna un nom : Fortune ! Il en fut presque heureux. A chaque fois qu’elle lui rendait visite, soit cinq à six fois par jour, elle lui rapportait de belles choses à manger. Il avait fini par les accepter, et l’autorisa même à le toucher.
Un jour elle lui enleva sa chaîne. Elle était vraiment dure et lourde et depuis il la suivait partout où elle allait. La belle-famille n’était pas contente. Le chien devrait rester dehors pour surveiller et puis il était sale ! Elle les étonna en leur disant qu’elle lui avait donné un bon bain avec du champoing de bébé. On se mit à rire sur son étrange comportement.
Fortune, comprenant très bien dans quelle situation se retrouvait celle qui le respectait, fit tout pour que les autres lui donnent raison. Il leur fit comprendre qu’il méritait sa nouvelle place. Il était intelligent, doux et propre et puis il était toujours aussi méchant envers les étrangers, mais la belle-famille de Wahida continua à voir en lui ce qu’il avait toujours été : Un chien ! Cela le traumatisa au point de ne plus suivre sa très gentille amie. Il se contentait de sa niche même s’il n’était plus attaché et Wahida crut comprendre qu’il ne l’appréciait plus. Elle finit par donner raison à sa belle-famille et le laissa un peu tranquille.
Un après- midi de grande chaleur, alors que la famille était réunie pour regarder leur feuilleton préféré, le chien se mit à gémir d’une façon bien étrange. Wahida regarda les membres de sa famille qui étaient plongés, tout comme elle d’ailleurs, dans la série et comme personne n’était inquiet elle se leva et se pressa d’aller le voir.
- Il a sans doute soif ! Se dit-elle en lui rapportant pour la quatrième fois de la journée des glaçons. Elle trouva Fortune dans sa niche, qu’elle avait placée à l’ombre d’un chêne. Elle l’appela, lui mit les glaçons dans sa petite bassine pleine d’eau et s’approcha de lui. Elle ne connaissait pas bien le comportement des animaux mais elle comprit très vite que le chien avait peur ! Elle le fit sortir de force et le serra dans ses bras en lui parlant et en l’assurant surtout qu’il n’avait vraiment rien à craindre. Fortune se débattit avec violence et revint dans sa niche pour continuer à gémir tout en agitant la queue et en regardant avec insistance son amie. La jeune femme ne comprenant rien éclata soudain en sanglots. Elle voudrait bien aider son chien mais elle ne savait vraiment pas comment !
Soudain, la terre se mit à trembler avec rage. Wahida reçut un coup sur la tête et perdit conscience. En se réveillant son chien lui léchait le visage. Le pauvre croyait qu’elle n’allait jamais revenir à elle. Il se blottit dans ses bras toujours en gémissant mais cette fois ci il était clair qu’il était heureux. Ne comprenant pas ce qui c’était passé, Wahida vit arriver des hommes en uniformes pour la prendre comme un sac de pomme de terre et la mettre avec un groupe de gens. Fortune s’était éloigné en aboyant. Peu à peu, Wahida comprit qu’un séisme avait frappé. En face d’elle la belle villa de ses rêves n’était plus qu’un amas de ruines. Autour d’elle des cris et des pleurs fusaient de partout. On lui demanda brusquement :
- Y’a-t-il quelqu’un dans la maison ?
On lui répéta autant de fois la question. Elle ne put répondre. Sa tête était vraiment lourde. On la laissa alors. Les secours partirent pour s’occuper d’autres sinistrés. Autour d’elle les quelques survivants maudissaient les feuilletons et les séries. Ils étaient la cause ! Tous les gens étaient dans leurs maisons, des maisons devenues des ruines !
Fortune lui sauta brusquement dans les bras pour la lécher encore et encore. Elle se réveilla alors de sa torpeur.
- Mon Dieu ! S’écria-t-elle. Il y’a toute ma belle-famille là, dans la maison !
On la regarda avec désolation.
- Courage ! Courage ! Lui dit-on. C’est Dieu qui l’a voulu !

Suite dans un instant!

Elle éclata alors en sanglots et se précipita vers les ruines.
- Ils sont encore vivants ! Venez, aidez moi à dégager tout ça ! Ils sont sûrement en vie !
Il ne restait rien des cinq étages, mais elle était persuadée qu’ils étaient encore en vie. Son chien la suivait en gémissant. Il comprenait trop bien sa souffrance. Il aurait bien voulu faire quelque chose, mais il n’était qu’un chien !
Fatiguée de pleurer, de crier et de marcher tout autour des restes de sa maison, Wahida s’arrêta enfin prête à accepter les faits. Elle se laissa tomber sur le sol et se perdit dans le vague. Des secousses interminables suivirent. Elle ne bougea pas. Son chien s’assit sur ses genoux toujours en gémissant et en la léchant pour la consoler et lui donner du courage. C’était tellement dur à supporter ! La nuit approchait. Le pire allait venir. Les pleurs d’une petite fille lui brisèrent soudain le cœur. Elle se leva alors et la repéra entre les ruines de la maison des voisins. Elle se précipita à elle et la prit dans se bras. L’enfant se calma alors. Elle s’éloigna avec elle et s’assit près de la niche de son chien. Elle se perdit encore dans le vague surtout que la petite s’était endormie dans ses bras. Fortune lui posa soudain un nounours. Elle le regarda et prit la peluche qu’il venait de dégager des ruines des voisins. La fillette sourit en voyant son jouet. Wahida eut soudain une idée.
Elle confia la fillette à un groupe de femmes et s’élança vers les ruines de sa maison. Les secours affluaient de partout mais personne ne s’intéressa à elle et sa villa. Tout espoir était éteint de ce coté là pourquoi tenter de faire quelque chose ?
- Fortune ! Appela-t-elle. Viens par là ! Tu es un bon chien ! Et pas seulement un chien ! Tu es le meilleur ! Tes maîtres sont là dedans, oui, dans le salon en train de regarder la télévision ! Fais quelque chose, Fortune ! Aide moi à les sauver !
Le chien comprenant très bien sa mission se mit à hurler. Sa douleur était grande lui aussi.
- Non, Fortune ! Ce n’est pas le temps de pleurer ! Vite, cherche ! Cherche une issue ! Il y’a sûrement …
Une secousse frappa de nouveau. Wahida recula de justesse car des blocs de ruine dégringolèrent de partout. Et lorsque la terre se calma un peu elle s’approcha.
- Vite, fortune ! Sauve tes maîtres !
Le chien fit vite. Il chercha d’un coté et elle fit le tour en scrutant la moindre issue, car elle était sûre et certaine que le premier étage ou se trouvait les siens était épargné. Il était juste englouti par les autres étages ! Fortune l’appela et se mit à gratter avec force balançant les morceaux de brique en l’air. Toute fébrile, Wahida, tout en assurant ses pas, parvint jusqu'à lui. Elle se mit à l’aider à dégager elle aussi les briques et les blocs sans savoir où les jeter. La nuit était là, mais on pouvait encore voir. En soulevant en même temps que son chien un bloc de ciment, de l’air chaud la frappa en plein visage et elle entendit la voix de son mari qui criait :
- Il y’a du secours, debout, venez par là !
Hébétée, Wahida ruisselante de sang et de sueur vit enfin arriver du secours. Une équipe spécialisée, ayant vu l’attitude étrange de Fortune sur la cime des ruines avait comprit ce qui se passait. Peu après, on fait sortir des ruines de leur maison, la famille en entier et tous étaient saints et saufs. Ils étaient justes paniqués à l’idée de mourir dans leur tombe, sans la moindre chance de s’en sortir. Apres un bon moment où ils retrouvèrent leurs esprits, Les membres de la famille remercièrent leur bru qui s’était enfin calmée. L’un des secouristes vint lui demander :
- Nous aurons besoin de votre chien ! S’il a pu sauver les vôtres, c’est sur qu’il est capable d’en faire autant avec les autres. Fortune blottie dans les bras de sa maîtresse lui nettoyait toutes ses blessures et écorchures. Il grogna à l’approche de l’inconnu. Wahida lui prit la tête dans ses mains et le regarda droit dans les yeux.
- Tu es un bon chien ! Et pas seulement un chien ! Tu viens de le prouver ! Tu as sauvé tes maîtres, alors vas y ! Nous allons essayer de trouver encore des survivants ! Viens !
Fortune, le chien, avait comprit sa nouvelle mission. Il suivit sa maîtresse, qui suivait les secouristes qui étaient dans l’embarras encore plus que les survivants. Leur but était de sauver, alors que les survivants se résignaient à accepter leur sort. Fortune qui marchait aux cotés de sa maîtresse s’arrêta en passant devant une maison en ruine. Wahida lui ordonna de la suivre mais il s’élança en aboyant vers le reste de la villa. Il fit vite le tour et doucement monta dessus pour se mettre à dégager de ses pattes ce qui enterrait une famille entière. Grâce à lui, on les dégagea de là. Fortune, les laissa occupés là et il partit vers un autre endroit où une autre famille survécut grâce à lui.
Une année plus tard, dans une jolie petite maison, Wahida et sa belle famille célébrait cet anniversaire avec des larmes et beaucoup de joie. Fortune était désormais un membre de la famille. Il n’était plus un chien qu’on négligeait. Il était un héros qu’on respectait et qu’on adorait, lui qui avait sauvé en plus de sa famille, des inconnus meurtris par la solitude d’une mort certaine !

Voila pour cette fois! C'est une histoire qui datte de quelques années deja, mais bon, j'espere qu'elle vous plaira! Bonne lecture les amis!

Merci Mounira

Quelle magnifique histoire, qui démontre bien le courage de l'animal
Et sa non rancune du mépris que l'on avait pour lui.

L'humain a bien tord de sous estimer l'animal qui a des qualités bien supérieur à lui.

Mounira, elle est magnifique ton histoire. Elle met les larmes aux yeux.

N'oublions jamais que ce sont les chiens qui aident à sauver les humains en détresse.

Rappelons-nous de l'histoire du 11 septembre. Personnellement, elle restera à jamais gravée dans ma mémoire.

Pourtant, lors du séïsme d'Haïti, les associations d'aide aux animaux, comme l'IFAW, n'ont pas eu le droit d'intervenir avant une semaine pour sauver nos amis à quatre pattes. Les humains d'abord. Je suis dégoûtée.